Revue livresque : La duologie du Faiseur de rêves

Le faiseur de rêves est la première duologie que j'ai lu, il y a maintenant 2 ans. Au départ elle ne me tentait pas plus que ça, mais comme j'étais à la recherche d'un pavé bien épais pour avoir une lecture qui saurait m'occuper pendant mon stage au Canada (et parce que la couverture était magnifique), je suis partie avec le tome 1 "Le faiseur de rêves" et finalement j'ai bien fait ! Les deux livres ont su me séduire et me transporter dans un monde onirique de dieux et de héros, de rêves et d'aventures.
Étant donné que contrairement aux autres séries, celle-ci ne contient que deux tomes, je vais plus vous parler de chacun séparément plutôt que de vous donner une impression globale.

DUOLOGIE : LE FAISEUR DE RÊVES
Laini Taylor - Editions Lumen - 16€ 




Tome 1 : Le faiseur de rêves
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Résumé

C'est le rêve qui choisit le rêveur, et non l'inverse...
Il est une ville, au centre du désert, où nul n'a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d'interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde... Pire encore, un soir d'hiver, le nom de ce lieu de légende s'évanouit en un clin d'œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme.

Quinze ans plus tard, il travaille dans la plus grande bibliothèque du monde, à Zosma, en rêvant de fabuleuses découvertes quand, de la Cité oubliée, émerge tout à coup une curieuse expédition venue recruter les meilleurs scientifiques du continent. Pourquoi diable s'obstiner à réunir ces esprits éminents ? Mystère... Et pourquoi Lazlo voit-il donc ses songes se peupler de visions étranges – à commencer par une déesse à la peau bleue pourtant assassinée, des années plus tôt, par les habitants de la ville interdite ? Qui est-elle vraiment ? Comment le jeune homme, qui ignore tout de sa légende, peut-il bien la voir en rêve ?

Rien de tout cela n'est possible, bien sûr – mais pareil détail a-t-il jamais empêché un rêveur de rêver ? Songes, monstres, dieux, fantômes, alchimie et guerre totale : après quatre années d'attente, Laini Taylor, finaliste du National Book Award américain et auteure de séries multi-récompensées, nous livre enfin un aperçu de son nouvel univers, à la plus grande joie de ses nombreux fans.

 La magnifique couverture

Mon avis
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Je sais qu'il ne faut pas juger un livre par sa couverture, mais j'avoue que c'est en grande partie grâce à elle que j'ai laissé une chance au faiseur de rêves de me convaincre sur son histoire. Le motif du papillon ainsi que les dorures et le fond bleu étoilé de la couverture font que ce livre est l'un des plus beaux de ma bibliothèque, sans rire. De plus quand le livre est aussi beau que son histoire, c'est encore mieux.
Je dois dire que le faiseur de rêves est une belle découverte. Bien que j'ai trouvé le début du livre assez long à mon goût, l'histoire m'a vite rattrapée. Laini Taylor nous emmène dans un monde aussi bien fabuleux et fantastique que glauque et terrible. La mythologie de l'autrice comporte ses propres dieux avec leurs pouvoirs respectifs et leur histoire déroutante, avec néanmoins quelques références. Je pense notamment à la mention des séraphins, créatures célestes ailées, et la déesse Léthée en référence à la déesse de l'oubli dans la mythologie grecque. L'écriture onirique, est remplie de belles métaphores, permettent de s'imaginer facilement les paysages et lieux hauts en couleurs tels que la Citée oubliée, la Citadelle où encore la bibliothèque de Zosma.

 "Dreamers" by Evilienne

Le livre alterne à la fois les points de vue de Lazlo et de "la déesse à la peau bleue" Sarai, afin de nous permettre de remettre en place les pièces de l'intrigue principale. Ce changement de point de vue d'appréhender différemment le monde qui les entoure : de le découvrir en même temps que Lazlo et d'en saisir toutes les subtilités du point de vue de Sarai. Pour parler des personnages, ceux-ci sont tous bien nuancés les uns des autres et développés, particulièrement au niveau de leur histoire personnelle, que ce soit des personnages principaux ou secondaires. Chacun à son rôle à jouer.
En conclusion, le faiseur de rêves a réussi à me transporter et je me suis laissée happer par l'histoire à la fois belle, triste et cruelle, en particulier la fin. Beaucoup de mystères ne sont pas résolus à la fin du tome et celui-ci nous laisse donc sur notre faim et un terrible cliffhanger. Le seul bémol que je pourrais faire c'est que certains éléments sont facilement prévisibles, mais cela n'enlève en rien le charme du livre.

 Tome 2 : La muse des cauchemars
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Résumé

Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde
Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin.
Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier. Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action. Dieux, monstres, fantômes, mondes étranges et guerre totale, La Muse des cauchemars clôt avec maestria une série aussi poétique que haletante. Qu'on se le tienne pour dit : l'univers de Laini Taylor n'a pas fini de hanter nos rêves... 



Mon avis
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Si vous aviez aimé "Le faiseur de rêves", sachez que je trouve le 2ème tome "La muse des cauchemars" tout aussi bien, voir légèrement mieux, que le précédent. Si le 1er livre nous permettait de découvrir l'univers fabuleux de Désolation, le deuxième livre nous plonge au cœur même des origines de l'histoire. On découvre la réponse aux questions laissées en suspens telles que l'origine des Mésarthim, pourquoi ceux-ci faisaient beaucoup d'enfants, les dessous du grand Carnage et j'en passe ! On en apprend plus également sur l'étrange destin de notre héro principal Lazlo.
Contrairement au "Faiseur de rêves", il y a beaucoup plus d'action dans "La muse des cauchemars". De ce fait le rythme est plus effréné et les pages s'enchaînent les unes après les autres. On découvre également dans ce tome l'histoire des sœurs Kora et Nova, si proches et si éloignées l'une de l'autre. Le fait d'alterner l'histoire principale et celles des deux sœurs, permets de donner du dynamisme à la lecture et de mettre en lumière certains éléments au fur et à mesure des pages.
Certains personnages prennent plus d'ampleur et de profondeur dans ce second tome : Minya dont on en apprends plus sur elle, Eril-Fane sur son chemin de la rédemption et autres. Mention spéciale au personnage de Thyron Néro que je ne pouvais pas blairer au précédent tome malgré son passé. Sa prise de conscience et son évolution dans le bon sens du terme, auront changé la donne de mon côté.
En conclusion, des révélations, de l'action, des personnages attachants forment l'alchimie parfaite pour un deuxième tome à la hauteur de mes espérances !

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